Principaux sites au Cameroun (région Centre)

Date de mise à jour : 16 avril 2013

Les systèmes agroforestiers à base de cacaoyers contribuent pour beaucoup dans les moyens de subsistance des populations rurales de la région Centre du Cameroun. Cette région correspond au plateau sud-camerounais, dont l’altitude oscille entre 650 et 900 m. Son climat est caractérisé par un régime pluviométrique bimodal avec une petite saison des pluies de mars à juin et une grande saison pluvieuse d’août à novembre. Les sols de type ferrallitique sont caractérisés par une faible teneur en matière organique, une teneur en argile variable (40 à 65 %) et un pH acide (4,5 à 5,5). La composition végétale et la structure des systèmes agroforestiers cacaoyers varient fortement en fonction du gradient climatique Nord-Sud qui caractérise cette zone. Le choix des zones de Bokito et de Ngomedzap prend donc en compte la diversité de milieux qui caractérise la région Centre. Dans la zone de transition forêt-savane (Bokito), les sols sont moins désaturés que ceux de la zone forestière (Ngomedzap) et la pluviométrie y est également plus faible : 1 300 - 1 400 mm contre 1 700-1 800 mm.

Bokito 

Zone péri-forestière où la densité de population est de 29 habitants/km2. Cette zone est caractérisée par une mosaïque de galeries forestières situées généralement le long des cours d’eau et sur les crêtes des collines alors que les savanes herbeuses à Imperata cylindrica occupent le reste du territoire. Bien que considérée comme sub-optimale pour le cacaoyer, cette zone présente une dynamique propre marquée par l’installation de cacaoyères agroforestières sur savane qui permettent la restauration de zones dégradées ou peu fertiles. Cette dynamique invite à s’interroger sur l’évaluation sur le long terme de ces systèmes atypiques et sur l’impact de leur composition et de leur structure sur la fertilité du sol.

Ngomedzap

Zone forestière où la densité de population est de 37 habitants/km2. Cette zone est caractérisée par une végétation dominée par la forêt dense hémi-ombrophile à sterculiacées, où l’influence de la forêt congolaise est fortement ressentie. Il s’agit d’une zone ancienne de cacaoculture caractérisée par des vergers cacaoyers sénescents dont les rendements sont peu élevés, sous couvert forestier dense et des itinéraires techniques sont globalement extensifs. L’enjeu ici est donc d’identifier les facteurs permettant d’améliorer la productivité globale de ces systèmes en fonction des tradeoffs réalisés par les agriculteurs. Dans ces deux zones, les acquis concernent principalement, d’une part, la composition de la composante arborée des systèmes agroforestiers complexes, l’estimation de l’importance relative accordée par les agriculteurs aux différentes espèces en association, les composantes du rendement du cacaoyer et l’analyse des pratiques des agriculteurs sur le temps long (thèse Patrick Jagoret), et d’autre part, les deux ravageurs des peuplements cacaoyers que sont la pourriture brune des cabosses (travaux Martijn Ten Hoopen, thèses en cours de Raymond Mahob, Virginie Mfégué, Joseph Mbarga) et les mirides (thèse Régis Babin), en particulier le lien entre structure des peuplements et ces bio-agresseurs (thèses en cours de Yédé Pith et Cynthia Gidoin).

Date de mise à jour : 16 avril 2013